6 octobre 2009
Une porcherie, un œillet, un rêve
trois
groins gras sur mon oreiller que serait ma porcherie si elle était
là sous ma maisonnette d'ermite dans la cave avec les bouteilles que
serait-elle cette porcherie peuplée de groins gras et d'oreillers
soyeux et que dire d'une chambre qui glisserait souvent du grenier à
la cave une chambre qui serait attirée par ce qu'il y a de plus
profond mais aussi de plus sale et qui abandonnerait mon oreiller à
la furie des porcs serait-il encore possible de rêver sous la folie
humide des groins serait-il encore possible d'installer dans mon cœur
des images de tulipes et d'œillets ah que la vie serait pénible
sous la chaleur indéfinissable des groins mais quelle grâce oui
quelle grâce dans cette porcherie du bonheur
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