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Les parleries du Grand Boum
3 février 2009

Un oignon sur le ventre

un oignon est posé sur mon ventre

des singes m'observent

je les crois fascinés par mon oignon

mais ils sont simplement avides

ils veulent voler mon oignon

non pour le manger

mais pour me chagriner

ainsi sont les singes

voleurs et méchants

ils ignorent

les pauvres

que je me fiche de l'oignon

et que je n'aspire qu'à voir leurs visages

s'agiter hideusement au-dessus de moi

car je suis curieux

Un singe s'approche

au lieu de prendre l'oignon

il parle:

l'oignon

ne sent pas bon

il aurait pu sentir bon

et avoir bon goût

s'il n'avait été placé

sur le nombril d'un homme

mais placé là

il est aussi

dégoûtant

que puant

le singe met ses lunettes

et il chante:

l'amour est une prison

la chair est un poison

soyez purs mes frères

soyez seuls et prospères

fuyez les mots doux

méprisez les bisous

tout viendra de la tête

et du cerveau en quête

EN QUÊTE DE QUOI?

demandai-je

face au soleil

Bien sûr

le singe

ne me répondit pas

car pour lui

j'étais

moins que l'oignon

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